Une anisotropie des grains peut également être générée en introduisant
une déformation quelconque de la fonction distance (Figure I-8). Ainsi, on reproduit
des structures mises en forme par laminage.
Par ailleurs, si l'on attribue aléatoirement une phase ou un constituant
à chaque grain en respectant une distribution donnée, on engendre un modèle
polycristallin multi-phasé. La répartition spatiale des phases peut, soit
être uniforme, soit résulter d'un modèle aléatoire sous-jacent, et dans
ce cas les phases sont réparties de manière non indépendante entre
polyèdres. Pour ce faire, on affecte à chaque
polyèdre la couleur ou valeur de gris prise par son centre dans une seconde
image, appelée carte des phases. Sur la Figure I-9, cette carte des phases a
été produite par un modèle de Feuilles Mortes multiphasées [Jeulin89], tandis que les phases sont décorrélées spatialement dans les
exemples de la Figure I-10 - la phase de chaque grain étant alors tirée
de manière indépendante.
Enfin, il est possible de rendre plus régulière la répartition spatiale
des grains : une distance minimale entre centres peut être introduite, ou bien, de
manière plus générale, on imposera un noyau de répulsion quelconque autour
de chaque centre, son volume ne devant contenir aucun autre centre.
Dans ce cas, le positionnement des centres devient un processus séquentiel, qui
utilise une image 3D supplémentaire enregistrant les positions devenues interdites.
Les grains de faibles dimensions sont ainsi éliminés; le volume des grains est
également rendu beaucoup plus homogène (Figure I-11b), comparativement au cas
purement aléatoire (Figure I-11a).